J'ai assisté à cette conférence, je vais essayer de résumer ce que j'en ai retenu... malheureusement cela ne sera sans doute pas à la hauteur de la conférence, car je n'y connaissais absolument rien et n'ai sans doute retenu que des éléments déjà bien connus de ceux qui connaissent et apprécient les haiku. J'avais lu sur certains sites qu'étudier les poèmes japonais pouvait être un bon début pour s'entrainer à lire et comprendre du japonais, cette conférence m'a éclairée sur ces fameux poèmes dont je n'avais jamais entendu parler auparavant...
Miou Kitamura nous a présenté la forme de poésie haiku, ses particularités et l'historique de cette forme de poésie au Japon, en donnant des exemples (en japonais et leur traduction en français).
Un des exemples donnés qui est assez connu :
furuike ya (古池や)
kawazu tobikomu (蛙飛込む)
mizu no oto (水の音)
(Viel étang / bruit d'eau / que fait une grenouille en s'y plongeant)
Les haiku ce sont des poèmes japonais très brefs, en général composé de 5 syllabes puis 7 syllabes puis 5 à nouveau.
Cette forme vient au départ de la forme tanka (ou waka ? je n'ai pas bien saisi les différences) composé d'un hokku (5-7-5) et d'une autre partie (je ne me rappelle plus qu'elle nous ait indiqué le nom de cette partie... mais c'est sans doute ma mémoire qui me joue des tours) au format 7-7.
Les tanka (ou waka ?) ont été entre autres des échanges entre amoureux, le premier envoyait un hokku en 5-7-5 et le deuxième répondait avec un poème au format 7-7.
Il arrive que l'auteur du haiku écrive seulement 4 au lieu de 5 syllabes ou 6 au lieu de 5, dans ce cas la lecture se fait avec des sons allongés ou au contraire rapides pour compenser.
Les haiku contiennent quasiment toujours une référence à une saison, soit le nom de la saison, soit un symbole (il me semble que dans l'exemple la grenouille peut représenter le printemps).
Le haiku était une pratique plutôt réservée à l'élite (et la famille impériale en lit régulièrement d'ailleurs) par le passé mais est désormais populaire, il y a des rubriques dédiées aux haikus dans certains journaux japonais, les amateurs peuvent proposer leurs compositions et des professionnels (des poètes) indiquent ceux qu'ils apprécient le plus. Un homme dans l'assistance a indiqué qu'il y a eu une période où Ouest France Dimanche faisait la même chose en France, il avait participé et avait été publié !
De nos jours, on trouve des haikus dans de nombreuses langues... Miou Kitamura a indiqué qu'au départ cela l'avait choquée mais finalement c'est une forme de poésie appelée à changer au cours du temps et c'est sans doute mieux ainsi. Au cours de l'histoire le haiku a souvent changé : tantôt il portait sur des sujets sérieux, tantôt il comportait des blagues ou des sujets pour légers par exemple. En général les haiku sont assez évasifs et peuvent être compris/interprétés de différentes manières mais certains sont plus descriptifs et donc moins sujets à interprétation.
Une question abordée que j'ai trouvée intéressante : pourquoi le haiku est-il aussi bref ? en fait Miou Kitamura a une théorie sur le sujet : il n'aurait pas pu être tellement plus court car ce format ne laisse déjà pas de place pour beaucoup de mots. Cette forme de poésie est très différente de la poésie française. Et pourquoi pas plus long ? peut être pour éviter la monotonie, de même ce format avec des vers de taille différente pourrait être à ce format pour éviter une forme de monotonie.
Il y a également un homme qui a parlé du livre "L'empire des signes" de Roland Barthes si je ne me trompe pas, un ouvrage qui parle des haiku et de leur interprétation entres autres. Cela semble être un livre intéressant pour ceux que les haiku intéressent.
Il y aurait sans doute bien plus à dire mais j'ai bien peur de ne pas retranscrire assez correctement tout ça... si il y a d'autres personnes ici qui ont assisté à la conférence, n'hésitez pas à me corriger en cas d'erreur et à compléter !
じゃ、また !