Jérémy Admin
Nombre de messages : 1722 Age : 41 Localisation : Kobe Date d'inscription : 12/04/2006
| Sujet: Kisha Club Mar 22 Mar 2011 - 8:28 | |
| Osu ! Un thème intéressant à étudier, les kisha clubs. http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/03/21/nucleaire-la-presse-japonaise-critiquee_1496218_3244.html - Citation :
- Nucléaire : la presse japonaise critiquée
LEMONDE.FR | 21.03.11 | 15h37
"Twitter et la BBC." C'est souvent la réponse obtenue lorsque l'on interroge les Japonais sur leur manière de s'informer sur la crise nucléaire.
La presse japonaise, largement dépendante de la communication du gouvernement et de Tepco, la principale compagnie d'électricité du pays, a été fortement critiquée pour sa passivité, se contentant d'appeler à la solidarité et au calme. En ligne de mire : le système des "clubs de journalistes", dont l'ancien premier ministre Yukio Hatoyama avait entamé la réforme en 2010.
Ces clubs, qui structurent les médias japonais autour de groupes mêlant journalistes et officiels, créent des liens de dépendance et de loyauté très forts avec les entreprises et les institutions. Ainsi, la presse a souvent été frileuse pour couvrir les scandales politiques et a parfois préféré citer la presse étrangère pour aborder une affaire intérieure délicate.
En 2002, l'organisation Reporters sans frontières avait jugé que le système des clubs de presse japonais créait" une différence dangereuse entre les informations données à la presse nationale et celles données à la presse étrangère sur la situation au Japon."
La communication de Tepco, souvent floue et tardive, a été décrédibilisée à maintes reprises par le passé. En vingt ans, plus de deux cents fausses déclarations dans les rapports d'inspection de routine menée par le gouvernement avaient été révélées, poussant la direction de Tepco à la démission en 2002.
COMMUNICATION FLOUE ET TARDIVE
Mais surtout, l'entreprise a de nouveau été sous le feu des critiques en 2007, lors d'un incident à la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande du monde,après un séisme de magnitude 6,8. La centrale avait cessé de fonctionner pendant plus de vingt et un mois. Le manque de transparence dans la communication autour de cet incident avait suscité des inquiétudes.
Après que les critiques venant de l'extérieur sur la transparence du gouvernement se sont fait entendre, la presse japonaise s'est réveillée. Ainsi le Mainichi Shimbun, l'un des quatre plus grands journaux japonais, appelle lundi dans son éditorial à une "communication de crise" plus efficace pour informer le public sur la contamination de l'eau et des aliments, aujourd'hui la préoccupation numéro un des Japonais.
Il renouvelle tout de même son appel au calme : "Les efforts [de communication] du gouvernement n'ont pas été suffisants. Les informations sur la contamination radioactive – ou son absence – sur les produits alimentaires et l'eau du robinet n'ont pas été délivrées au public de manière adéquate. [...] cela n'empêche que, selon les données existantes, il n'y a aucune raison de s'inquiéter."
Les Japonais qui savent lire l'anglais se tournent donc naturellement vers les médias anglo-saxons, essentiellement la BBC, qui dispose d'un puissant réseau de correspondants. Sur Twitter et les réseaux sociaux, la défiance envers les médias s'exprime largement et les experts nucléaires rassurants sont souvent soupçonnés d'appartenir à des lobbies. Mais les Japonais suivent volontiers des journalistes dont la réputation n'est plus à faire, comme le très respecté Jun Hori, présentateur à la télévision publique NHK. Certains comptes créés au cours de la semaine dernière font déjà référence, comme @Earthquake_JP, suivi par plus de deux cent mille utilisateurs de Twitter. Antoine Bouthier Jérémy | |
|