Oui le personnage est très intéressant.
Son histoire semble significative de la façon dont les américains auraient commis quelques "arrangements" avec certaines figures yakuza influentes pendant la guerre. Il y avait une émission radio très intéressante sur ce sujet, il y a quelques années, un numéro du magazine "2000 ans d'histoire" avec Patrice Gélinet sur France Inter.
Il est bien sûr possible que je me trompe complètement, mais il me semble que ce genre de milieu reste actuellement toujours très actif politiquement au Japon, au sein du Jimintou (mais pas que). Et a mon humble avis, j'aime à croire que si le Japon est si difficile a gouverner en ce moment (démissions, motion de censures et affaires) ils y sont sûrement pour quelque chose.
Pour en revenir au personnage, c'est vrais qu'il me fait plus l'impression d'un criminel de droit commun que d'un criminel de guerre. Après, qu'il soit complètement neuneu, et qu'il voue un culte au fascisme, c'est peut être plus une histoire de santé mentale et d'époque.
Le gars a écrit un bouquin [巢鴨日記] quand il était emprisonné à Sugamo qui est disponible en anglais et japonais chez Amazon.
Concernant la fondation, j'ai trouvé cet article intéressant :
(publié le : 17 décembre 2008 à 16h09 sur bakchich.info)
- Citation :
- Le 18 décembre, l’Ifri organise un colloque sur les relations franco japonaises. Sous le patronnage de la Fondation Sasakawa, du nom d’un ancien criminel de guerre et ami de Chirac !
Un des
think-tanks français les plus prestigieux, l’Ifri,qui nous avait habitués à plus de rigueur, organise à Paris, à partir du 18 décembre, un vaste colloque sur les relations franco japonaises. (...)
Etrange projet qui évoque quelques souvenirs lecteurs du livre sur l’incroyable histoire du compte japonais de Jacques Chirac. En effet, parmi les relations douteuses de Jacques Chirac au Japon, figurait justement feu
Ryoichi Sasakawa (voir le document ci dessous qui raconte la merveilleuse légende de ce grand humaniste).
(
lire la suite)
Quelque chose m'intrigue :
Y'a t'il un rapport entre Ryōichi Sasakawa 笹川 良一 et Yōhei Sasakawa 笹川 陽平 ? Si oui quel est t'il?
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Je viens de trouver :
- Citation :
- 笹川 陽平(ささかわ ようへい、1939年1月8日 - )は笹川良一(日本船舶振興会初代会長)の三男で
Yōhei Sasakawa 笹川 陽平 est donc le troisième fils de Ryōichi Sasakawa 笹川 良一
voir wikipedia en japonais : https://secure.wikimedia.org/wikipedia/ja/wiki/%E7%AC%B9%E5%B7%9D%E9%99%BD%E5%B9%B3
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Pourquoi les articles concernant la fondation Sasakawa mentionnent t'ils tous Ryōichi Sasakawa 笹川 良一 alors que sur le site de la fondation il est indiqué Yōhei Sasakawa 笹川 陽平 comme président de la fondation "Nippon"?
Voir : http://www.ffjs.org/index.php?section=ca
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Je viens de trouver :
C'est Ryōichi Sasakawa 笹川 良一 a créé la fondation la fondation "Nippon", et je pense que la fondation française doit être une filiale de Nipponzaidan
voir wikipedia en anglais : https://secure.wikimedia.org/wikipedia/en/wiki/Nippon_Foundation
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Très bizarre cette histoire...
Je me demande s'il n'y a pas erreur sur la personne.
S'il y a une erreur de prénom, il me semble plus clair que la fondation se sente diffamée et je comprend mieux la phrase : "Un universitaire japonais m'a dit que le passé d'ancien criminel de guerre et d'homme lié à la pègre de M. Sasakawa est tellement connu au Japon qu'il a crû que ce procès était une blague".
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Je viens de trouver :
Bah en fait toute cette histoire me semble un peut ridicule, les actions humanitaires de Yōhei Sasakawa 笹川 陽平, et les méfaits de son père même s'il est exact que ce dernier fut le fondateur de la fondation. Est-ce que ca vaut le coup de mettre cette histoire de "crime de guerre" sur le tapis? Je ne le pense pas. J'ai volontairement mis "crime de guerre" entre guillemets car pour l'instant, je n'ai rien lu qui justifie raisonnablement l'emploi de ces mot pour qualifier les méfaits de Ryōichi Sasakawa 笹川 良一 comme je l'ai dit plus haut, c'est peut être plus un "profiteur de guerre", un criminel de droit commun et un provocateur ultra-nationaliste qu'un vrai criminel de guerre.
C'est possible que cela soit les raisons pour lesquelles les américains l'on laissé filer et qu'il n'a pas été condamné comme un criminel de classe A. Surtout qu'en ce qui concerne le jugement des crimes de guerre dans un tribunal militaire, c'est la classe "B" qui est utilisée. Donc dans l'article du Nouvel Ops "[ ... ] rappelant le passé de "criminel de guerre de classe A" de Ryoichi Sasakawa [ ... ]" C'est donc complètement faux. Même sans parler de "crime de guerre" mais de "crime contre la paix" (classe A) je ne suis pas sur que ce type était un haut responsable de guerre.
Pour conclure, je pense qu'il est possible qu'il y ai des erreurs confusions ou incomplétudes dans l'article du Nouvel Ops.
Quelques références :
Pr. Monique Chemillier-Gendreau : La notion de crimes de guerre : contexte historique et politique, définition juridique et répression en droit international [pdf]
Court pénale internationale - Statut de Rome (entrée en vigueur: 01.07.2002) [pdf]
Wikipedia : Crimes de guerre
Wikipedia : Crimes de guerre du Japon Shōwa[/edit]
Bon, bon, affaire a suivre alors
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OU PAS ! [/edit]
Ah en fait je viens de trouver des infos qui complètent l'article du Nouvel Ops (après j'arrête promis) :
Banzaï sur Karoline Postel-Vinay(L'annuel des idées) dimanche 30 mai
2010, par Emmanuel Lemieux
- Citation :
- La Fondation Franco-Japonaise Sasakawa, inspirée par un ancien criminel de guerre, traîne une spécialiste du Japon en justice pour "diffamation". Elle avait rappelé ce détail au Quai d’Orsay et fait capoter un
prestigieux colloque.
(
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Vu ce que dit le commentaire d'Héloise, le 23 juin 2010, la fondation a l'air chatouilleuse sur le sujet de la seconde guerre mondiale. Ca me parait maintenant probable qu'ils fassent passer quelques idées politiques (discutables ou
non discutables) dans leurs choix de mécénat et dans l' "accompagnement" des artistes.
Trouvé (peut être) un autre article sur media part :
Un criminel de guerre japonais au 150e anniversaire des relations franco-japonaises18 Décembre 2008 Par Les invités de Mediapart
- Citation :
- Le 18 décembre se tient à Paris, à l’Ifri (Institut français des relations internationales), un colloque intitulé «150 ans après l’établissement des relations diplomatiques, vers un partenariat franco-japonais renouvelé». Le principal partenaire et financeur de cet événement, la Fondation franco-japonaise Sasakawa, porte le nom d'un criminel de guerre de rang A et d’une figure de l'extrême-droite japonaise, Sasakawa Ryôichi (1899-1995), expliquent Philippe Pelletier (université Lyon-2) et Karoline Postel-Vinay (Ceri, Sciences Po-Paris).
(
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Conclusion près la lecture de cet article, mis a part le : "
Inculpé et emprisonné comme criminel de guerre de rang A (le plus haut)" que je ne comprend toujours pas très bien :
J'ai l'impression que la Fondation Sasagawa serait une sorte d' "association japonaise" de façade genre Soka Gakai mais dans le style nationaliste des groupes uyoku dantai.
Cela me parrait très crédible compte tenu de la pauvre histoire de son fondateur.